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Diaphragme

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« Gagne-petit ? | Accueil | Le "patronyme maternel" ou l'art d'enculer (encore et toujours) les mouches ! »

06/01/2005

Commentaires

Olivier Davenas

Bien l'bonjour,

Au sujet des lieux communs qu'il suffit de brocarder même timidement pour être soudain couvert d'anathèmes du genre "facho" et consorts: le vieux philosophe aux initiales un brin provocatrices (F.N!), qu'il me semble utile de faire intervenir ici, met ça sur le compte de la conception moderne de la liberté (et là on retrouve cette "hyène" de Voltaire du coup).

D'après Nietzsche en effet, la "vraie" liberté, si l'on peut dire, n'est absolument pas une détermination de notre nature, un état établi et garanti par des lois. Elle doit bien être plutôt l'objet d'un conflit/combat et d'un conquête jamais assurés: une perspective qui échappe totalement au "dernier homme", celui de la sacro-sainte "bienveillante démocratie libérale", lui qui s'est donné des régimes politiques fondés sur ladite liberté, posée comme fondement stable ou principe inscrit au fronton des édifices publics; principe dont la remise en cause même partielle est tout de suite assimilée à une entreprise diabolique.

Et voilà comment une conception figée de la liberté sclérose toute tentative de débattre, tant il est vrai que dès qu'il y a vie, et donc volonté, alors il y a jeu d'oppositions entre forces, volonté d'engendrer, de créer, précisément parce que rien n'est appelé à demeurer ou à subsiter sans qu'il n'y ait encore à le vouloir.

Des ravages à la fois de ce que l'on tient pour acquis et d'une crainte érigéee en haine de tout ce qui relève du truchement des oppositions. Et la provocation de surface des Ardisson/Fogiel et autres ne fait, bien sûr, qu'entériner le "système", au sens le plus fossolisant du terme.

Bien à toi,
Le Haut-Commissaire à la question Numberonienne

AQW

Eh ouais mon cher Olivier... A plus forte raison lorsque tonne cette foutue antienne : "la sécurité est la première des libertés" ! Ben voyons !! De la liberté bien dosée, bien règlementée, bien comme il faut...

Le pire c'est que nos zélotes de la liberté civile semblent ne pas piger grand chose aux propos de leurs maîtres à penser... Hobbes étant le plus malmené d'entre eux, au point de servir quasi-systématiquement de contre-exemple, alors même que sa théorie de l'Etat de droit n'a aucun sens sans le jeu turbulent des conflits et de l'exercice de la liberté conçu dans sa plus foisonnante indétermination !

Méfions-nous toujours de ceux qui ont toujours le mot de liberté à la bouche ! Les plus grands fouteurs de merde sont bien souvent du côté des auteurs dit "craignos" ou, au mieux, "réac"... Et c'est sûrement parce que leurs critiques de notre démocratie libérale sont incontournables et diaboliquement pertinentes qu'il convient de les noyer sous les quolibets de la bien-pensance... Je songe bien sûr à mes "classiques" (Machiavel, Schmitt, Pascal, Hobbes), et plus largement, je pense que si la gauche a un avenir (d'un point de vue idéologique, ce serait déjà ça), c'est en allant faire un tour chez les fossoyeurs de la "démocratie bêlante" !

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