Boudi ! Ça faisait bien longtemps, hein ?
Trop longtemps qu'une quantité non négligeable de brouillons moisissent dans mon fichier-texte au point d'en être devenus définitivement inutilisables. Peut-être y aurait-il moyen, en y regardant de plus près, de dresser les colonies de bactéries qui s'y développent afin de préparer une bombe sale qui contribuerait activement à la Grande Contamination Textuelle Finale. Après vérification, il s'avère :
1/ que les bactéries elles-même souffrent de septicémie aiguë, donc ce projet tombe à l'eau - avec plus de panache que le petit Grégory toutefois.
2/ qu'il est tout juste possible d'y prélever une paire de psilocybes dépourvue de toute faculté hallucinatoire, donc tant pis pour les sensations fortes et bonjour l'omelette au rabais.
Faut dire que, pour ma défense, j'ai été accaparé par toutes sortes de tâches des plus constructives, soit :
1/ me carboniser les yeux à grands coups de compulsion pleïsteïcheunienne (PES4 exclusively, 5 saisons en 7 jours, et même pas foutu de terminer premier à cause d'une poignée de formations qui rivalisaient en vilenie, histoire de ternir lâchement la démonstration éclatante de mon Vert Génie).
2/ adopter une stratégie révolutionnaire en matière de "nettoyage de printemps" (notion qui, chez moi, ne renvoie à aucune autre signification que celle-ci : l'arrivée du temps des cerises, des décolletés affriolants et des mononucléoses constitue l'occasion annuelle d'entamer un brin de ménage en mon abjecte tanière), puis l'appliquer par petites touches, entre une bonne vingtaine de séances quotidiennes de glandage tout aussi compulsif que l'activité mentionnée plus haut. Résultat : quand je serai grand et nanti, j'aurai une escouade de techniciennes de surface hautement qualifiés et entièrement à mon service.
3/ creuser une profonde tranchée circulaire sous mes pieds qui semblaient jusqu'à avoir oublié la notion de fuite en avant.
4/ m'ébahir devant les rediffusions nocturnes de Keen Eddy sur Comédie, la chaîne qui déconne tant et bien qu'elle se prend pour Darry Cowl tant elle bégaie, et/ou sur quelques courts-métrages que je trouvais plaisant de me mater en boucle.
5/ prendre un grand soin à snober ce couple peu ragoûtant que forment mon téléphone et sa saloperie de messagerie.
6/ entamer de longs débats internes et contradictoires - bien que monologiques - où je finissais toujours par m'enjoindre à aller me faire besogner chez des pygmées héllenophones, tout ça pour finir, au petit matin, dans les gros bras de Morphée, qui, je le sais désormais, n'est autre qu'un docker craspek et libidineux et qui, malheureusement, ne fait pas que s'asseoir lourdement sur votre préférence sexuelle. En même temps, vu que je suis vif - même en plein sommeil - je sais lui échapper. Par conséquent je le soupçonne d'être l'éminence grise du séide qui en veut à ma vie, mais qui manque bougrement de courage et d'imagination vu que, en pâle avatar de Freddy Krueger, il ne sait pas mener ses assauts autrement que par un biais vaguement onirique, et que son modus operandi demeure inchangé. Du coup, je parviens également à lui échapper - faut pas me prendre pour un con non plus ! Mais à 13-14h du matin, quand mes paupières parviennent enfin à se décoller de mes globes oculaires et que mes borborygmes matinaux renvoient Tom Waits au rang d'un Farinelli, c'est l'épuisement qui me gagne - seul ce dernier paramètre craint vraiment, pour le reste c'est une question d'habitude.
Bref, un retour au calme se profile. Suffit juste d'aller faire l'acquisition d'une horloge biologique moins capricieuse que celle dont je dispose. En même temps, je ne vois vraiment pas ce que j'irai faire avec une horloge dans mon organisme, quelle horreur ! Bref : jamais content et ça tombe bien vu que c'est mon carburant !
Love :)
Rédigé par : Folie Privée | 25/04/2005 à 13:03