... c'est Baruch !
“Les philosophes conçoivent les affections qui se livrent bataille en nous, comme des vices dans lesquels les hommes tombent par leur faute, c’est pourquoi ils ont accoutumé de les tourner en dérision, de les déplorer, de les réprimander, ou, quand ils veulent paraître plus moraux, de les détester. Ils croient ainsi agir divinement et s’élever au faîte de la sagesse, prodiguant toute sorte de louanges à une nature humaine qui n’existe nulle part, et flétrissant par leurs discours celle qui existe réellement. Ils conçoivent les hommes en effet, non tels qu’ils sont, mais tels qu’ils voudraient qu’ils fussent : de là cette conséquence, que la plupart, au lieu d’une Éthique, ont écrit une Satire, et n’ont jamais eu en Politique de vues qui puissent être mises en pratique, la Politique, tels qu’ils la conçoivent, devant être tenue pour une Chimère, ou comme convenant soit au pays d’Utopie, soit à l’âge d’or, c’est-à-dire à un temps où nulle institution n’était nécessaire.”
B. Spinoza, Traité politique, I, §1.
Toute la difficulté de la pensée résumée en si peu de mots : bravo Baruch ! Penser, serait-ce élever au pinacle ce qui n'existe nulle part ? Oui, mais arrêter de penser est-il une solution ? Mal au crâne.
Rédigé par : wawa | 10/05/2005 à 15:07
Tiens donc: on ressort ce vieux Spinoza en même temps?
Baruch, dont j'ignore tout (j'vous l'jure commissaire) a écrit un joli petit texte plein de sens et d'opinion perso, à ajouter à la masse des déclarations philosophiques: une masse si grande que même les serveurs de Google rechignent à les incorporer: déjà qu'ils vont bientot se taper tous les films video de mr et mme Ducon!
Rédigé par : leblase | 11/05/2005 à 13:14
Au moment où je te postais le commentaire précédent, tu postais chez moi un texte formidable, de richesse et de profondeur, un texte acéré et résolu.
Je voulais t'en remercier encore ici-même
Rédigé par : leblase | 11/05/2005 à 14:17
Wawa > maintenant qu'il est guéri ton mal crâne, ben tu vois bien qu'il fallait pas te mettre dans cet état ! ;-)
LeBlase 1 > quel est ce "joli petit texte" ? Ca m'intrigue...
LeBlase 2 > ce texte m'a permis de me tirer d'affaire d'un assaut de pituites virulentes, c'est donc toi que je remercie.
Rédigé par : AQW | 11/05/2005 à 22:30
Allo, ici leblase3: le texte dont parlait leblase1 n'étant qu'un "joli petit texte" de Baruch n'a pas la qualité du tien, dont une des filles (de haute qualité) qui fréquentent mon lupanar vient juste de m'entretenir au téléphone.
Sentant qu'elle risquait de s'enticher de toi, je lui ai transmis ta misérable démonstration du "Calvaire de l'homme moderne".
Je n'ai aucun scrupule.
Rédigé par : leblase | 11/05/2005 à 22:53
Non, non, je m'entête et ça m'entête, rien à faire. Mais peut-être devrais-je fréquenter le lupanar de leblase, il a l'air de connaître un remède miracle à mes maux ? Allez, une petite brune et au dodo.
Rédigé par : wawa | 12/05/2005 à 06:44
LeBlase > que le foutre divin t'étouffe ! Quoique... je me ravise. D'une part parce que tu as dirigé cette personne vers l'espace contenant la substantifique moëlle de ce foutu blog ; et d'autre part parce qu'il est bien connu que les femelles entichées de philosophie, n'ayant que ça à faire, rivalisent en laideur. Hin !
Wawa > Essaie une grosse blonde sinon...
Rédigé par : AQW | 12/05/2005 à 17:59
Que c'est bien dit !
Socrate peut toujours s'aligner... Je viens de lire Le Banquet, c'est NUL !!!
Rédigé par : Pierre Guillard | 21/05/2005 à 18:10